Derrière l’enseigne Studio Oko Films & Photos, il y a le photographe Tomasz Cichawa. Directeur de la photographie et réalisateur de films et documentaires formé dans la même école que Roman Polanski, Tomasz a une belle carrière dans le cinéma a son actif. Aujourd’hui cet artiste de l’objectif a décidé de mettre tout son talent au service de l’humain et de revenir vers sa première passion : la photographie. Faisant preuve d’une grande empathie, sensible aux énergies de chacun et aimant se pencher sur la société, Tomasz aime comprendre la personnalité des personnes qu’il rencontre et en capturer l’essence pour des photos qui leur ressemblent. Rencontre avec ce grand humaniste passionné, talentueux et attachant.
Comment avez vous débuté votre carrière de photographe ?
J’ai commencé la photo de mariage en 2002. A l’époque, j’étais surtout opérateur de prise de vues cinéma et TV, j’ai tourné quelques long-métrages et beaucoup de documentaires. J’ai eu envie de revenir vers la photographie, par laquelle je suis arrivé au cinéma. La photographie de mariage correspondait à mon expérience dans le documentaire et, dans le même temps, à mon côté esthète et artiste.
Comment décririez-vous votre style photographique ?
Je suis curieux des gens et très réactif. Je suis en constante empathie. Cela me fait diriger mon objectif vers les personnes qui m’entourent. Je m’intéresse à eux, tout simplement.
Je ne saurais pas parler d’une technique particulière dans mon travail. Je suis très rigoureux et très pro. Mais je n’y pense pas. C’est comme le vélo, vous ne pensez pas à la technique de conduite, vous profitez des paysages que vous parcourez ! Il est question d’adapter ses habitudes professionnelles aux personnalités de mes clients et de composer ensemble, car il s’agit d’un échange d’énergies.
Quels mots définissent le mieux votre philosophie de travail ?
Je prends très au sérieux mon rôle en tant que photographe, de pouvoir immortaliser des moments de vie. Que je fasse des photos ou de la vidéo, j’imagine mes clients regarder leur album de mariés ou le film, dans la perspective de dix, vingt ans… Une vraie mission dont je prends la responsabilité. La mémoire des autres, ça ne se bâcle pas !
Qu’est-ce qui fait, selon vous, une bonne photo ?
Tout d’abord, il y a une exigence technique qui qualifie une photo comme étant « bonne » : la mise au point, l’exposition correcte et la composition (le cadrage). Ce critère de rigueur et ce savoir-faire permettent de distinguer le photographe professionnel d’un amateur.
Ensuite, il y a tout le reste… Pertinence de la situation prise en photo, la présence du photographe au bon moment, l’intensité des expressions, intégration de la nature dans l’image, retouche de la photo… Souvent, le hasard est le complice du photographe. Et puis, une bonne photo, c’est celle où les mariés se reconnaissent avec fierté, où ils se plaisent à eux-mêmes. C’est très important de se plaire à soi-même.
Quelle est votre plus grande source d’inspiration ?
J’ai fait mes études du métier d’image dans la grande Ecole de Cinéma de Łódz (Pologne), c’est la même école qu’a fait entre-autres Roman Polanski. A part la technologie de prises de vues cinéma et photo, nous étudions l’Art.
Je suis passionné de peinture, qui pendant les siècles – avant que la photographie ne prenne le relais – était le témoin de la vie de la société, de ses mœurs, de ses coutumes. La photo de mariage s’inscrit dans cette tradition. Il est certain que c’est la peinture qui m’inspire le plus.
Que souhaitez-vous retranscrire à travers vos photos ?
Au premier degré, mon rôle est de restituer à mes clients, un reportage complet de leur journée de mariage et de raconter cette journée en détails, avec tout le talent dont je suis capable. Au degré supérieur, intimement, je crois que je suis toujours à la recherche d’une vérité sur notre société, sur notre place au milieu des autres. Je porte un regard tendre envers les gens, je reste toujours positif.
Quel est le moment que vous préférez photographier lors d’un mariage ?
Il est certain que le moment privilégié pour un photographe de mariage est la séance avec le couple, dans l’intimité, où l’on peut prendre le temps pour faire de beaux clichés.
Les préparatifs de la mariée est un moment aussi dense, où la jeune femme se transforme en la jeune mariée, avec toute la symbolique, l’émotion et la sensualité que cela évoque à l’image.
Pouvez-vous nous raconter une histoire/anecdote qui vous a marqué dans votre carrière ?
Avec ma cadreuse vidéo, on se déplaçait depuis la banlieue parisienne jusqu’au centre de Paris (aux Salons Hoche, précisément). Milieu de semaine. Bouchons. La cérémonie religieuse privée est prévue à 18H. Porte Maillot, 20 minutes sans que l’on puisse bouger d’un centimètre. Heureusement, la mariée arrive en retard aussi, mais avant nous. On m’appelle une, deux, trois fois. « On commence sans vous, on est en retard ! », menacent les organisateurs. Et le dernier coup de fil : « On vous attend, la mariée ne veut pas commencer sans vous… ». Cool…
Elle avait raison, Constance. On est jamais à une heure près si on veut être immortalisée le jour de son mariage ! Et tant pis pour le cocktail en retard ! On est arrivés à 18h40, sous les applaudissements des invités ! Sympa ! Et les photos sont là ! Vous voyez ?
Auriez-vous quelques conseils à suggérer aux futurs mariés pour réussir leurs photos de mariage ?
D’abord, faites une séance d’engagement. Cela fera un beau petit album de vous deux en parfaits amoureux. Cela vous permettra, aussi, de vous habituer à votre photographe, au dispositif de prise de vues, aux placement des corps, à la gestion de poses et d’expressions etc… Ainsi, vous serez aguerris le jour J ; la complicité et la confiance avec votre photographe seront établies.
Osez poser et prenez ça avec légèreté ! Jouez ! Surpassez votre timidité, le professionnel est là pour vous mettre à l’aise. Improvisez-vous comédiens, soyez désinvoltes ! Et surtout, déléguez les tâches relatives à l’organisation, le jour du mariage même, aux personnes de confiance et ne faites RIEN sauf profiter de vos noces ; laissez-vous choyer !
Comment abordez-vous la première rencontre avec les mariés ?
Je les accueille avec du bon thé vert (bio !). Je me présente et me raconte brièvement. Puis, je suis à l’écoute des mariés. Le déroulement du jour J, leurs attentes quant à l’image de leur mariage… On feuillette des albums photo haut de gamme que j’ai le plaisir et la passion de confectionner.
Mais en fait, c’est à travers l’échange d’infos pratiques que l’on trouve le feeling, on apprend notre capacité de collaboration. C’est important surtout pour les mariés. C’est là ou le lien de confiance avec le photographe se fait, lors de ce premier rendez-vous.
Si vous pouviez choisir le « mariage parfait » à photographier : comment serait-il ?
« N’ayez pas peur de la perfection, vous n’y parviendrez jamais ! » a dit Salvador Dali. Mon expérience me rend réaliste. Le jour J, il y a un nombre de tâches qu’on a pas pu mettre en place, mais on les remplace avec d’autres choses, parfois meilleures, parfois plus réalistes. La vie, quoi. Ne pas être parfait n’empêche pas d’être harmonieux.
Le mariage parfait c’est peut-être celui où les mariés et les invités sont détendus, où l’on voit beaucoup de sourires et où les conversations retentissent.
Vous êtes touchés par la personnalité de Tomasz et vous aimez son style cinématographique ? N’hésitez pas à le contacter, il se fera un plaisir de commencer par vous recevoir autour d’une bonne tasse de thé vert !
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