La relation entre une (future) mariée et sa belle-mère n’est pas toujours facile. Et vous savez de quoi on parle. Depuis l’annonce de votre mariage avec son fils, elle ne vous lâche plus d’une semelle. Elle veut tout savoir, parfois même prendre des décisions à votre place… Et cela vous rend folle ! C’est pourquoi, aujourd’hui, nous avons décidé de vous aider à gérer cette situation difficile avec l’aide de deux expertes. La parole à Patricia Goudelin, coach personnelle et consultante au cabinet Cartes en main, et Dominique Picard, professeur de Psychologie sociale à l’Université Paris XIII et auteur de l’ouvrage Les conflits relationnels avec Edmond Marc.
Pour une fois, la guerre impitoyable entre belle-fille et belle-mère n’est pas le simple fruit de l’imagination des films hollywoodiens. Il n’est pas rare en effet qu’une femme soit confrontée à la mère de son Jules. Seulement s’il est plus facile de gérer la situation en tant normal, la tension et le stress engendrés par la préparation du mariage vous rendent à fleur de peau et la dernière chose que vous souhaitez c’est vous torturer l’esprit à cause d’elle. Pour éviter un drame familial à la veille du plus beau jour de votre vie, nous vous aidons à comprendre son comportement et vous donnons quelques conseils avisés pour apprendre à le gérer.
Pourquoi le mariage est-il une source de conflit ?
Le problème avec le mariage, explique Dominique Picard, notre psychologue, c’est que c’est une cérémonie qui joue sur deux tableaux : d’une part il célèbre l’engagement de deux personnes l’une envers l’autre et d’autre part il signifie également l’union de deux familles jusque là étrangères et dont les différents membres vont s’unir symboliquement pour devenir des membres « par alliance ». C’est à la fois un acte de la vie privée et un rituel social. De ce fait, dans notre cas, la jeune mariée et la belle-mère peuvent se sentir toutes deux « légitimes » pour organiser le mariage. D’où les risques de conflits, ajoute-t-elle. Surtout si elles n’envisagent pas les choses de la même façon.
Un conflit peut naître parce qu’une personne se sent niée. Il est souvent possible de le prévenir en offrant à cette personne une vraie reconnaissance. Ici, la belle-fille peut reconnaître la légitimité de sa belle-mère en sollicitant son aide pour les questions qui sont effectivement de son ressort (comme une partie du plan de table car elle connaît mieux que vous les membres de sa famille qui doivent être rapprochés ou non). La future mariée peut aussi lui montrer qu’elle compte en écoutant ses avis, sans lui renvoyer qu’elle n’a pas à en donner, mais sans s’engager à les suivre.
Pour autant, Dominique Picard insiste : “Il ne faut pas transformer un désaccord de point de vue en querelle. Les gens font souvent corps avec leurs opinions et ils ressentent tous désaccords comme un rejet de leur personne, comme si ne pas être d’accord avec eux revenait à les trouver idiots. Il est donc très important de rester strictement au niveau du sujet de la discussion. » On évite donc de rétorquer que son traiteur est infecte, mais plutôt, comme le suggère notre psychologue, “que ce n’est pas dans ce sens que l’on préfère aller ou que l’on est sur une autre voie. »
Notre experte en coaching personnel, Patricia Goudelin, explique que l’implication affective qui existe entre les individus peut parfois les conduire à mal communiquer. Une future mariée est de fait impliquée dans la relation qu’elle a et qu’elle aura avec sa belle-mère. Autant que les choses se passent bien ! Et d’autant plus au moment du mariage.
Comment le gérer ?
Pour Patricia Goudelin, notre coach personnelle, il est primordial pour la future mariée de maintenir un lien de confiance avec sa belle-mère. “Il me paraît important que la future mariée puisse s’entretenir rapidement avec sa belle-mère. » Comment ? Par le biais d’une communication appropriée.
Il s’agit de décrire les faits, sans jugement ni a priori, insiste-elle, avant de lui exprimer ses sentiments. La future mariée devra utiliser le « Je ». Mais exprimer ses sentiments et ses besoins n’est pas une chose facile et Patricia Goudelin en convient. Pour vous aider, elle nous donne un exemple : “Quand vous faites cela… (décrire le comportement observable de la belle mère), je me sens… (décrire votre sentiment par rapport à la situation qui pose problème), j’ai besoin de… (décrire votre besoin profond concernant le problème), je vous propose ou je vous demande de… (décrire ce que l’on veut voir modifier). »
Cette façon de communiquer qui est uniquement centrée sur soi, et non sur l’autre, permet de garder le lien de confiance. L’interlocuteur ne se sent ni agressé, ni jugé et peut se remettre plus facilement en question, assure notre coach. Car nous avons tendance dans bien des situations, à reporter notre agressivité sur l’autre pour nous en sortir. C’est l’utilisation du « Tu », qui place directement -et parfois inconsciemment- l’autre en tant qu’accusé. Utiliser le « Je », c’est ne pas mettre l’autre sur la défensive, c’est le reconnaître comme étant un partenaire dans la recherche d’une solution au conflit ou au point de vue divergent. “Il me semble que de maintenir la relation avec une belle-mère pour une future mariée est une chose primordiale. C’est ce qu’elle pourra faire et constater en communiquant ainsi. »
C’est Dominique Picard qui nous apporte le mot de la fin : “Ne pas transformer un désaccord en rapport de force. Ne pas chercher à « gagner » sur sa belle-mère ou l’empêcher de s’entêter pour ne pas céder. Le plus simple dans ce cas est d’éviter une situation de face à face mais d’impliquer le marié : non pas pour qu’il choisisse entre l’avis de sa mère et celui de sa fiancée mais parce que la présence d’une tierce personne dans un conflit l’empêche souvent de se transformer en une querelle d’egos.“
En définitive, vous l’aurez compris, rien n’est insurmontable et chaque conflit à sa solution. Même si cette querelle implique votre belle-mère ! Nous espérons sincèrement que les paroles avisées de nos experts vous ont aidées. N’hésitez pas à contacter notre coach personnelle pour davantage de technique de communication, elle se fera une joie de vous aider ! Ne ratez pas non plus l’ouvrage de Dominique Picard, notre Professeur de psychologie sociale, sur Les conflits relationnels, publié chez PUF, « Que sais-je ? », 2015.
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